Les danseurs sont bretons, ainsi que le chorégraphe, le thème de la pièce, la musique et les pas de danse. Des danses traditionnelles de Rostrenen, Poullaouen, Loudéac et Pontivy se confrontent de façon radicale à la modernité, mêlant la capoeira (danse-combat traditionnelle des esclaves noirs du Brésil) et la danse contemporaine. Les danseurs portent des hakamas, pantalons d’aïkido, choisis pour leur ressemblance avec les pantalons de pêcheurs du Pays Bigouden.
C’est par la forme que commence la réflexion sur la mise en scène. Danse collective par excellence, la danse de Basse Bretagne doit se repenser quand elle se met en scène sous la forme d’un duo, surtout s’il s’agit d’un duo masculin. Vient alors la réflexion sur le fond : abandonnant l’effet, il s’agit plus de traduire sur scène les sentiments, les émotions par une gestuelle qui se veut plus « juste » que « spectaculaire ».
Où commence et où s’arrête la danse traditionnelle ? La question est ouverte et conduit le travail de Bleuniadur depuis ses origines. N’hésitez pas à apporter votre contribution à cette question.
Cette pièce a été créée à l’issue d’une mission-conseil en l’an 2000 avec Armando Pekeno, chorégraphe brésilien de la Compagnie Ladaïnha. La chorégraphie est d’Alain Salou et est interprétée par Anthony Prigent et Eric David. Elle est extraite d'un spectacle consacré à Ouessant intitulé "S'il tombe, il se relève".
"L’île" a remporté une Médaille d’Or aux Rencontres Nationales de la Fédération Française de Danse en 2001 à Montluçon.