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23 novembre 2005 3 23 /11 /novembre /2005 21:09

Regard sur…

le spectacle du Bagad Plougastel du 12 novembre 2005.

 

         Voilà, notre saison s’achève sur les retrouvailles avec le Bagad Mouez Ar Mor de Plougastel. Cela a été un événement, attendu et qui s’est, ma foi, fort bien déroulé. C’est, encore une fois, un spectacle à guichet fermé, dans une nouvelle salle de grande capacité, qui possède une acoustique exceptionnelle, et qui possède une scène grande et facile, qui a permis de recevoir la centaine de participants (danseurs et musiciens) qu’avait invité le Bagad Plougastel.

 

          Les qualificatifs donnés par la presse (époustouflant, fabuleux, féerique) ou par le public marquent, s’il en était besoin, la satisfaction des spectateurs présents ce soir-là. Ce spectacle nous avait demandé beaucoup de travail pour remonter des chorégraphies que nous n’avions pas données depuis près de six ans, pour en créer de nouvelles ou adapter des suites actuelles aux thèmes musicaux et aux tempi du Bagad. Le résultat de notre travail a été à la hauteur de nos espérances. Cela se voyait déjà sur scène le soir même par les applaudissements chaleureux et fournis du public, ainsi que par les bis à la fin des chorégraphies, et ce en cours de spectacle ( du jamais vu en Bretagne, en ce qui nous concerne).

          Bleuniadur a su, ce soir-là, allier la technicité et le respect des styles des terroirs abordés au dynamisme de la mise en scène et à une qualité particulièrement remarquable de l’interprétation des danseurs, qui volaient littéralement sur un nuage. Sa maturité et son savoir-faire se sont mis au service du spectacle pensé par le bagad et y ont apporté une dimension professionnelle. Par ailleurs, la qualité et la diversité des costumes proposés par l’équipe costume à été un régal, un feu d’artifice au service des chorégraphies.

         Cette soirée à été rendue particulièrement agréable grâce à l’investissement et à l’accueil du Bagad, que nous avons retrouvé avec une maturité et un sens de l’engagement et des responsabilités qui, de fait, l’on rapproché de Bleuniadur. Il est vrai que, de se mettre une telle gageure sur le dos en période non estivale, et faire guichet fermé avait de quoi affoler le commun des mortels. Le bagad a aussi gagné en qualité d’interprétation, en rigueur rythmique tout en gardant ce qui faisait sa force auparavant : son respect des styles musicaux des terroirs abordés et une grande qualité d’harmonisation.

         Les musiciens se sont défoncés et cela faisait plaisir à voir et à entendre, tout comme leur joie, à la fin du spectacle les transcendait et les rendait particulièrement chaleureux. Cela a donné une soirée à laquelle il était aussi agréable d’assister que de participer. Le plaisir des retrouvailles s’est enrichi de celui de la rencontre intense, de l’échange dans l’action et de la complicité dans le résultat.

         Une émotion forte m’a toutefois traversé l’esprit, lorsque les cloches du bagad ont retenti pour lancer la suite du Porzay. Le souffle de Philippe Le Pape s’est alors glissé au sein du spectacle et il aurait été sans nul doute fier des pousses qu’il a contribué a former. Une rose blanche fut déposée sur scène par la pensée à cet instant là.

         Nous avons travaillé pour la première fois avec le Cercle du Croisty. Ce cercle est très agréable, très attentif et très pro. Monter le final en commun avec lui fut un plaisir, je l’espère partagé. Je leur avais demandé des figures très physiques alors qu’ils sortaient de neuf minutes de danse Pourlet. Ils l’ont fait avec rigueur, grâce et gentillesse, en restant attentif et respectueux des consignes. Ce final fut, d’un avis général, très réussi, il faudra tout de même voir le film pour en juger. Le groupe du Croisty a en outre une vision claire de son approche scénique, il l’argumente, il l’assume, et cela rend le contact plus facile et l’échange plus enrichissant. C’est avec un réel plaisir que nous nous retrouverions si cela se présentait de nouveau.

         Il faut aussi saluer ici les performances vocales des danseurs de Bleuniadur dans leurs « ololés » repris de la création de septembre et apprécier la dérobée jouée par Bicinia, particulièrement en forme ce soir là.

         De cette soirée on n’aurait pas tout dit si l’on évoquait pas la qualité de la reconstitution des costumes du cercle de Plougastel. Le cercle arborait entre autre une série de costumes noirs perlés, de toute beauté, où l’on pouvait reconnaître le savoir-faire d’Anne Marie Soubigou.

         A l’issue de ce spectacle, il nous reste beaucoup d’émotion, beaucoup de satisfaction. Comme le disait des spectateurs, membres de la BAS, « on a pu vérifier ce soir que le fait que vous ayez gagné le Bagadañs en 2000, ce n’était pas un accident. L’alliance Bleuniadur-Bagad Plougastel est magique : un plus un chez vous ne font pas deux, mais dix ». Sur quel plus bel hommage peut–on rêver de conclure la saison 2005 ?

        2005, s’est achevé, que vive la saison  2006, qui sera, elle aussi, chargée d’émotion, de satisfactions, de rencontres et de découvertes.

 

Alain SALOU

Directeur artistique de Bleuniadur

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commentaires

I
Qui étais Philippe Le Pape ?<br /> Merci.
Répondre
F
Philipe Le Pape est l'ancien penn-soner (directeur musical) du Bagad Plougastel. Il est décédé l'an dernier.