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23 avril 2007 1 23 /04 /avril /2007 20:03

Samedi 21 avril, Bleuniadur était en compétition à Plédran près de Saint-Brieuc pour les rencontres chorégraphiques régionales de la Fédération Française de Danse. Une trentaine de groupes de toute la Bretagne et de tous styles (contemporain, jazz, classique, traditionnel) présentaient leur chorégraphie dans l’espoir de décrocher une qualification pour les rencontres nationales, et ce dans différentes catégories : soliste, duo, trio, et groupes adolescents, jeunes adultes et adultes.

 

Les chorégraphies étaient évaluées par un jury composé de professionnels de la danse : danseurs, chorégraphes, directeurs de compagnies et professeurs de danse, et présidé par Simone Courtheoux, soliste de ballet classique et juré des conservatoires nationaux et du Diplôme d’Etat.

 

En catégorie adolescents, les danseurs de Bleuniadur Gwenn se sont qualifiés haut la main pour le championnat de France avec "Dir ha Tan" (Acier et feu), une pièce chorégraphiée par Fabrice David. Cette chorégraphie mêle la danse contemporaine à des danses traditionnelles du pays vannetais (andro et bals). Elles tire son titre d’une chanson du Barzaz Breiz, et évoque les sons et les images des feux de la Saint-Jean lorsque, dans la société traditionnelle, on tournait autour des tantads dans des bruits de crépitement, de tambours et autres instruments de fortune. Le son le plus marquant dont se souviennent les anciens est celui qu’on entendait quand on « tirait les joncs », c'est-à-dire lorsqu’on frottait des joncs mouillés sur les bords d’une bassine de cuivre. Cela produisait un ronflement caractéristique qui résonnait dans toutes les campagnes. Afin d’évoquer ce temps très spécifique du passage à l’été, la chorégraphie est supportée par une musique de Rolland Becker qui associe ces sonorités particulières à celles des instruments de musique traditionnelle. Le jury a particulièrement apprécié l’originalité de la démarche, la qualité d’interprétation et la présence des jeunes danseurs ainsi que leur maturité sur scène.

 

                             Les ados un peu avant de monter sur scène

 Les groupes qualifiés aux sélections régionales de toute la France se retrouveront pour les rencontres nationales à Montluçon les 29 et 30 juin et 1er juillet prochains. Toutes nos félicitations à tous les qualifiés, et tout particulièrement aux danseuses du CEMA (Saint-Pol sera très représenté) et aux danseuses de la Maison de la danse à Brest, avec qui nous avons l'habitude d'aller aux rencontres nationales. A bientôt à Montluçon !!

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22 avril 2007 7 22 /04 /avril /2007 22:38

Les adultes de Bleuniadur étaient, eux aussi, présents à Plédran pour les Rencontres Régionales de Danse. Ils présentaient, hors sélection, les premiers résultats du tutorat national que leur a accordé le Ministère de la Culture.

Dans un premier temps, en costume traditionnel, ils ont montré les danses des XVe et XVIe siècles enseignées par Naïk Raviart dans le cadre du tutorat, et qui étaient donc présentées pour la première fois en public.

Ils ont ensuite donné "Du côté du bois", la première pièce de création issue de ce tutorat. C’est une chorégraphie d’Alain Salou alliant tradition et modernité autour de danses des pays Fisel et Kost er c'hoet, sur une musique d’Annie Ebrel/Ricardo Del Fra et du groupe Tan ba'n Ty. Le résultat est une chorégraphie qui, dans un costume original et très novateur (voir la photo), associe vivacité et authenticité. Beaucoup de commentaires et de très bons échos et même des félicitations à l'issue de la prestation. Le jury, les organisateurs et les spectateurs se sont dits ravis de cette prestation dans laquelle les danseurs de Bleuniadur ont montré qu’ils sont à même de faire preuve tout à la fois de pédagogie dans la présentation du répertoire et d’inventivité dans la création.

                  Le nouveau costume de "Du Côté du bois". Il manque les coiffures.

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18 avril 2007 3 18 /04 /avril /2007 17:49

 

Désireux d'enrichir son répertoire afin de montrer au public des danses peu connues ou jamais montrées, Bleuniadur s'efforce de travailler avec les chercheurs les plus pointus dans le domaine des traditions populaires. En janvier et février dernier, les danseurs de Bleuniadur abordaient le répertoire bas-breton de la renaissance avec Naïk Raviart dans le cadre du Tutorat chorégraphique national que le Ministère de la Culture a accordé au groupe. Les 24 et 25 mars derniers, le répertoire abordé était plus proche dans le temps, mais plus éloigné géographiquement. Il s'agissait d'explorer les danses d'un terroir peu connu : le nord-est du pays rennais.

 

     

 

Marc                                                                                      Ivan

 

A cette fin, un danseur et un musicien spécialistes de cette région sont venus spécialement de Rennes. Ingénieur agronome de formation, Marc Clérivet enseigne aujourd'hui le chant et la danse tout en terminant une thèse de doctorat sur la tradition populaire de danse en Haute-Bretagne sous la direction de Naïk Raviart.

Marc Clérivet est actuellement le meilleur spécialiste de ce répertoire, comme l'explique son parcours :

 

« Dès 2000, j'ai décidé de commencer un travail de recherche et de synthèse sur les collectes et enquêtes réalisées sur la danse en Haute-Bretagne et dans l'Ouest de la France. Ce travail m'a conduit à m'intéresser plus spécifiquement aux répertoires et aux pratiques d'Avant Deux. Dans ce cadre, j'ai commencé à enquêter dans différentes régions de Haute-Bretagne recueillant les témoignages sur la danse mais aussi la chanson et les récits de vie...

 

Ma recherche universitaire porte sur la danse de tradition populaire qui a été pratiquée en Haute-Bretagne. Il s'agit à la fois d'interroger les sources anciennes, les enquêtes et les collectes menées depuis le début du 20e siècle ainsi que les collecteurs et enquêteurs eux-mêmes. Lorsque cela est encore possible, j'essaie d'aller enquêter soit des danseurs qui connaîtraient des répertoires de traditions, soit des descendants de ces danseurs ou des témoins. »

 

Il a publié plusieurs articles, CD et ouvrages sur le sujet.

 

 

 

 

Accompagné de l'accordéoniste Ivan Rajalu, l'intervenant a alterné phases d'enseignement, étude technique des danses et visionnage de vidéos du fonds de l'association « La Bouèze ». Ces vidéos ont permis de découvrir le style très particulier des derniers danseurs de tradition, dont certains avaient plus de 80 ans quand ils ont été filmés au début des années 1980.

 

Le répertoire étudié durant ce week-end était celui des danses du nord-est du pays rennais, c'est-à-dire les pays de Dol et de Fougères. Il est composé d'avant-deux collectés à Bazouges-la-Pérouse, Ercé-près-Liffré et Mézières-sur-Couesnon. Ce sont des quadrilles issus de la contredanse française. Assez simple dans leur forme, ces danses ont un style très recherché et s'expriment dans une connivence entre danseurs et un plaisir à danser, particulièrement visible chez les danseurs de tradition.

 

 

 

Les deux intervenants et les danseurs ont beaucoup apprécié ce week-end de danse, avec des résultats intéressants à la fin du week-end. Les danseurs et des danseuses de Bleuniadur se sont efforcés de reproduire fidèlement les subtilités des différents styles des danseurs traditionnels. La curiosité du groupe pour ces danses les a surpris Marc et Ivan : « Nous n'avons jamais vu autant de jeunes danser l'avant-deux ».

 

Ces danses vont maintenant être mises en scène afin d'écrire une chorégraphie qui s'intégrera au prochain spectacle du groupe.

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14 mars 2007 3 14 /03 /mars /2007 15:24

Bleuniadur était présent aux rencontres départementales de la Fédération Française de Danse qui avaient lieu samedi 10 mars à La Forêt-Fouesnant. Une vingtaine de chorégraphies, dans des styles différents (contemporain, jazz, classique, hip-hop, traditionnel), étaient présentées par des groupes du Finistère et des Côtes d’Armor. Un jury composé de professionnels de la danse a visionné les chorégraphies afin de sélectionner les meilleures pour les rencontres régionales. Bleuniadur a présenté des chorégraphies dans trois catégories.

Les enfants ont obtenu le niveau départemental avec une chorégraphie intitulée "Pouce ! On commence...". C’est une suite composée d'un hanter-dro, de danses-jeux et de différentes danses de Haute-Bretagne. Le jury a particulièrement apprécié la fraîcheur des jeunes interprètes, qui ont entre 7 et 10 ans.

L'ensemble adolescent Bleuniadur Gwenn a présenté "Dir ha Tan" (Acier et feu), une suite de danses du pays vannetais (andro et bals), inspirée d’une chanson du Barzaz Breiz, autour du thème du feu, sur une musique de Rolland Becker.                                                                              Les ados de Bleuniadur Gwenn en costume de grève

Les adultes de Bleuniadur ont donné "Du côté du bois", une chorégraphie alliant des danses des pays Fisel et Kost er c'hoet, sur une musique du groupe Tan ba'n Ty. Cette pièce met en scène des danses enseignées par Naïk Raviart dans le cadre du tutorat national du Ministère de la Culture, et qui étaient donc présentées pour la première fois en public. Le résultat est une chorégraphie qui associe vivacité et authenticité et le jury s’est dit impressionné par la présence et l’énergie des danseurs.

                                                                                         Photos : Alain Thomas - Le Télégramme

Les adolescents et les adultes se retrouveront avec les groupes qualifiés de toute la Bretagne pour les rencontres régionales à Saint-Brieuc les 21 et 22 avril prochains.

Merci à Alain Thomas pour ses photos.

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7 mars 2007 3 07 /03 /mars /2007 18:13

                 Bleuniadur sera présent aux rencontres départementales de la Fédération Française de danse qui ont lieu samedi 10 mars à La Forêt-Fouesnant. Le groupe présentera des chorégraphies dans trois catégories.

Les enfants présentent une chorégraphie intitulée "Pouce ! On commence...", constituée d'un hanter-dro, de danses-jeux et divers danses de Haute-Bretagne.

L'ensemble adolescent Bleuniadur Gwenn présente "Dir ha Tan", une suite de danses du pays vannetais (andro et bals) autour du thème du feu, sur une musique de Rolland Becker.

Les adultes de Bleuniadur donneront "Du côté du bois", une chorégraphie alliant des pas des pays Fisel et Kost er c'hoet, sur une musique du groupe Tan ba'n Ty.

Rendez-vous à la Forêt-Fouesnant pour le spectacle qui aura lieu au Centre Culturel de 16h à 19h.

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23 janvier 2007 2 23 /01 /janvier /2007 11:50

De 1996 à 2001, la collaboration entre Bleuniadur et le Bagad Plougastell a produit quelques grands moments de l'association bagad-cercle en Bretagne. Certaines des chorégraphies créées ensemble comme la Suite de l’Oust et du Lié ou la Suite de Gouézec font référence, aujourd’hui encore. On se souvient aussi des spectacles « E Tal an Tan » ou « S’il tombe, il se relève » et cette collaboration a été consacrée, à Carhaix en 2000, par le Trophée Bagadañs du meilleur ensemble bagad-cercle de Bretagne.

Après quelques années durant lesquelles chaque groupe a mené de nouvelles expériences musicales ou scéniques chacun de son côté, Bleuniadur et le Bagad Plougastell se sont retrouvés pour un grand spectacle à Plougastell le 12 novembre dernier, au côté du Cercle Dañserien ar Vro Pourlet du Croisty et du Cercle Bleunioù Sivi de Plougastell. Cette création, la première du Bagad Plougastell, intitulée « Lusk ha Lamm » a remporté un vif succès et c’est tout logiquement que sort aujourd’hui un DVD de ce spectacle.

    

Bien sûr, on peut y découvrir des suites interprétée par le Bagad pour le seul plaisir de la musique. Mais le spectacle fait aussi une grande place à la danse. Sur la musique du Bagad Plougastell (avec le support du quintette de cuivres Bicinia), Bleunioù Sivi, le Cercle du Croisty et Bleuniadur enchaînent des suites bien connues, mais aussi de nouvelles créations : suite de l’Oust et du Lié, suites de tours, kost er c’hoët, suite de Gouézec, suite du Pays blanc, suite bigoudène, montagne, fisel, dérobée, suite du pays glazik, et d’autres encore.

Le spectacle s’achève par un grand final avec tous les groupes, dans une chorégraphie développant une dañs round du Pays Pagan et une gavotte du Pays Pourlet. Les groupes se sont efforcés, dans ce grand spectacle, d’aborder un nouveau tournant dans la présentation scénique associant un bagad et des ensembles de danse.

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23 janvier 2007 2 23 /01 /janvier /2007 11:49

Après le succès du DVD intitulé « Ololé », (actuellement épuisé), on pourra retrouver Bleuniadur associé au Bagad Plougastell, au cercle Bleunioù Sivi de Plougastel et au cercle Danserien Ar vro Pourlet du Croisty sur un nouveau DVD intitulé « Lusk ha Lamm » qui vient de sortir.

Ce DVD est la captation publique de la création du Bagad Plougastel, donnée le 12 novembre 2005 à l’espace Avel Vor de Plougastel Daoulas.

Les qualificatifs donnés par la presse (« époustouflant », « fabuleux », « féerique ») ou par le public marquent, s’il en était besoin, la satisfaction des spectateurs présents ce soir là. Le DVD restitue fidèlement la puissance, l’ambiance et la qualité du spectacle.

  

Dans ce DVD, le Bagad de Plougastel revisite son répertoire des années passées avec beaucoup de bonheur. Avec une maturité sans égale, il transporte le spectateur dans les différents terroirs de Haute et de Basse Bretagne avec une haute qualité d’interprétation, faisant preuve d’une grande rigueur rythmique, tout en gardant ce qui a toujours fait sa force : le respect des styles musicaux des terroirs abordés et une superbe qualité d’harmonisation. Les musiciens se donnent pleinement et cela fait plaisir à voir et à entendre, tout comme leur joie communicative et leur enthousiasme qui les transcende. A la fin du spectacle, l’ensemble des musiciens communiant en une danse round effrénée restera comme un morceau d’anthologie.

En ce qui concerne le répertoire, on découvrira avec beaucoup de gourmandise des terroirs aussi brillants que le pays Pourlet  ou le pays bigouden, mais aussi la sensibilité de la presqu’île de Guérande ou les terroirs plus mystérieux des Pays Kost er C’hoat et de Gouézec.

   

Des thèmes originaux, issus de chaque terroir illustrent parfaitement l’esprit de la danse et l’univers musical de chacun des terroirs abordés. Le travail de recherche est un régal pour l’oreille et l’esprit des amateurs de musique néo-traditionelle.

Si les lignes mélodiques explorées dans ce spectacle sont un régal, que dire alors de la justesse, de la sensibilité des arrangements. Tout est mis en œuvre dans ce spectacle pour se fondre, se mettre au service des terroirs abordés en les magnifiant par une approche musicale de grande sensibilité. Cette subtile palette musicale révèle, s’il en était besoin, l’âme de ces pays de Bretagne qui ne se révèlent qu’aux gens qui les méritent.

Pour ce spectacle, le Bagad avait décidé d’alterner grandes et petites formations instrumentales. Ce choix donne de la profondeur au spectacle, évite la monotonie et permet d’explorer une vaste palette sonore qui relance sans cesse l’intérêt de l’auditeur. Le quintette de cuivre Bicinia et les artistes invités apportent un réel plus de chaleur et de virtuosité.

Si la partie musicale est remarquable, que dire alors des parties dansées. Celles–ci sont assurées par les danseurs de Bleuniadur, du Croisty et de Plougastel. Le groupe de Saint Pol et celui du Croisty sont tous deux connus pour leur exigence artistique, leur ardeur au travail et leur débordante imagination.

Quelle riche idée de les unir dans un tel spectacle. Tout y est technicité et respect des styles des terroirs abordés, dynamisme de la mise en scène et qualité particulièrement remarquable de l’interprétation des danseurs, qui volaient littéralement sur un nuage ce soir là. Il se dégage du spectacle une fougue, une puissance rare sur une scène en Bretagne. On passe de l’explosion de geste, de costumes et lumières d’une suite Pourlet à la diversité d’une suite de l’Oust et du Lié, en passant par des danses Fisel et Kost er C’hoat d’une grande virtuosité. Il ne faut pas croire que les prestations dansées ne sont que puissantes. Elles allient tour à tour grâce et sensibilité, démesure et retenue, concentration et plaisir à danser. Elles restituent la vie d’une Bretagne bouillonnante, gagnante et créatrice.

Si les danses, sont magnifiques, que dire des costumes, plus de 800 costumes sont présentés dans ce spectacle, présentant les modes de Plougastel, du Pays Pourlet, de la haute Cornouaille et du Léon. La qualité et la diversité des costumes sont un régal, un feu d’artifice au service des chorégraphies.

  

Ceux qui aiment Bleuniadur retrouveront, dans ce DVD, le Bleuniadur brillant, chaleureux et colorés qu’ils aiment à mille lieues du DVD Ololé tout en retenue. Ici, tout est magnifié par l’ampleur des moyens et le souffle épique qui transcende ce spectacle. Une autre facette de Bleuniadur, sa maturité et son savoir faire, se sont mis au service du spectacle pensé par le bagad et y a apporté une dimension professionnelle.

Un DVD à avoir absolument.

Alain SALOU

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17 janvier 2007 3 17 /01 /janvier /2007 16:36

Voici enfin (il en aura fallu, de la patience !!) les photos du groupe enfants prises par Alain lors des lundis d'accueil à Saint-Pol en août 2006.

Pour voir toutes les photos, cliquer ici.

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17 janvier 2007 3 17 /01 /janvier /2007 16:02

Le Ministère de la Culture a sélectionné Bleuniadur pour être l’un des premiers groupes à bénéficier d’un nouveau dispositif créé cette année, le « Tutorat d’accès au répertoire chorégraphique ».

L’objectif de ce dispositif est de soutenir les groupes amateurs dans leur accès au répertoire par l’intervention d’un professionnel de la danse. Il ne s’agit pas simplement d’acquérir de la technique de danse mais aussi de mieux connaître l'histoire de la danse et de la mettre en perspective dans l’environnement artistique et culturel.

Bleuniadur est l’un deux groupes de danse traditionnelle retenu, au niveau national, pour ce tutorat (félicitations à Empi-et-Riaume, nos amis de Romans sur Isère !) et a été sélectionné grâce à un projet original et ambitieux : confronter le répertoire ancien à une approche contemporaine.

Bleuniadur a, depuis ses débuts, associé une volonté de recherche de ses racines, en privilégiant l’authenticité des sources, à un regard porté vers la modernité et la création. Dans cette optique, l’objectif du projet est de mettre en scène, par un chorégraphe contemporain, le répertoire breton identifié comme étant le plus ancien : des passepieds et trihorys bretons du XVe siècle.

Le travail se fera en janvier, février et mars 2007, avec Naïk RAVIART, historienne de la danse, pour l’apprentissage du répertoire, et Nadège MACLEAY, chorégraphe, pour la mise en scène.

La gavotte (ou « dañs tro » de sa véritable appellation) et les passepieds sont, aux yeux du grand public, les fondements de la danse bretonne traditionnelle. Les formes de la danse pratiquée par les groupes bretons se rapportent, au mieux, essentiellement à la toute fin du XIXe siècle, et plus généralement aux années 1920-1930. De nombreux textes anciens attestent pourtant de formes spécifiques de ces danses bien avant cette date, mais on en ignorait beaucoup tant au niveau de la gestuelle que de l’agencement des suites. Il en était de même pour leur rapport à la musique.

Un manuscrit français décrivant ces danses remontant au XVe siècle (dans l’esprit de l’Orchésographie de Thoinot Arbeau) a récemment été découvert en Allemagne, ce qui constitue une immense avancée dans la mise en perspective historique du répertoire breton. Naïk RAVIART, historienne de la danse, spécialiste de danse ancienne (traditionnelle, Belle Danse et répertoire de la renaissance) a travaillé sur ce nouveau manuscrit et en a fait un décryptage.

 

Dans un premier temps, Naïk RAVIART va enseigner aux danseurs de Bleuniadur le résultat de ses recherches, c’est-à-dire le répertoire des passepieds de Basse Bretagne, des trihorys et autres Basses Danses de Bretagne et mettra en perspective ce nouveau répertoire avec les répertoires collectés lors des enquêtes de Jean-Michel Guilcher. Ce sera l’occasion d’approfondir le style et d’étudier les variations au plus près des sources au travers des enregistrements vidéos de Jean-Michel Guilcher et de ses notes de collectages.

                                                       Naik Raviart

 

A partir de l’ensemble du répertoire enseigné par Naïk Raviart, Bleuniadur va réaliser une production scénique mettant en œuvre ce répertoire afin de pouvoir le faire découvrir au public. C’est ici que la chorégraphe Nadège MACLEAY interviendra pour travailler sur une recherche gestuelle permettant d’aboutir à une pièce chorégraphique de création à partir des éléments traditionnels travaillés.

Cette création chorégraphique sera évidemment présentée lors des spectacles et des tournées estivales de Bleuniadur, mais aussi, en septembre lors d’un spectacle où tous les groupes ayant obtenu un tutorat national viendront présenter leur travail dans un haut lieu de la danse à Paris ou à Lyon.

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17 janvier 2007 3 17 /01 /janvier /2007 15:27

Il existe en Bretagne de nombreuses coutumes et croyances, d'origines chrétiennes ou payennes, ayant trait à la fête de Noël. En voici quelques-unes, raportées par François Sauvé et Paul Sébillot au 19ème siècle.

Pendant la messe de minuit, au moment de la consécration, une chandelle s'allume partout où un trésor est caché. A la même heure, l'eau des puits et des fontaines se change en vin.

Autrefois, la veille de Noël, on mettait dans l'âtre une bûche neuve qui devait brûler sans interruption jusqu'au nouvel an, ou jusqu'à la fête des rois. On raconte que le tison de la bûche de Noël préserve de la foudre. On en mettait donc sous les lits pour  protéger la maison des colères du ciel.

Pendant la nuit de Noël, à partir de l'heure de minuit, les animaux domestiques conversent entre eux dans le langage des hommes. Malheur à l'imprudent qui chercherait à surprendre le secret de leur entretien, car il entendrait les animaux lui annoncer sa propre mort.

Or, il y avait une fois un homme qui ne voulait pas croire aux contes de bonnes femmes. Il avait entendu dire que les bêtes parlaient la nuit de Noël, et il résolut d'éprouver par lui-même la vérité de ce dicton. Il alla dans son écurie et entendit un de ses chevaux qui disait à l'autre :

- Dépêche-toi de manger, camarade.

- Pourquoi? répondit l'autre.

- C'est pour aller demain conduire ton bourgeois au cimetière.

La prédiction se réalisa, car l'homme mourut aussitôt, il fut porté en terre par ses bêtes.

         

         Dans la nuit de Noël, on raconte que des mégalithes changent de place. Dans certains endroits, on a vu des menhirs qui vont boire au ruisseau quand les cloches sonnent la messe de minuit. D'autres menhirs sont soulevés par des oiseaux et laissent apparaître un trésor.

En Haute-Bretagne, il y a un marais près d'une fontaine où, d'après la tradition, sont enfouies des cloches qui sonnent toutes seules pour appeler à la messe de minuit le 25 décembre.

Autrefois, on chantait beaucoup à Noël. Chaque année, dans certains villages de Haute-Bretagne, les rois mages revivaient dans la personne de trois jeunes gens de la commune, qui revêtaient leurs habits de fêtes et les couvraient de rubans pour annoncer la venue du messie, le soir, dans les chaumières.

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